Ecrit par Sébastien Barrère, Rémi Buhagiar pour La Dépêche du Midi
Pour leur première rencontre de la saison, les Violets ont signé une belle victoire face aux Verts. Ce succès ne doit cependant pas occulter certaines lacunes.
Pendant un mois et demi, alors que ses joueurs suaient à grosses gouttes sous les ordres de Baptiste Hamid et Leslie Djhone, les deux préparateurs physiques, Dominique Arribagé répétait à l'envi : «L'objectif est d'être prêt le 9 août, pour l'ouverture du championnat.» Mission accomplie ! Dimanche, le TFC a battu les Verts, après avoir été mené au score (2-1).
Ben Yedder à la construction
Physiquement, les Toulousains sont affûtés. Contrairement aux Stéphanois, qui ont souffert en seconde période, les coéquipiers de Jean-Daniel Akpa-Akpro n'ont pas baissé de rythme. «On en a bavé pendant la préparation. Mais aujourd'hui ça porte ses fruits», constate le capitaine haut-garonnais.
Pour respecter le plan de jeu dicté par leur entraîneur, les Violets doivent être extrêmement mobiles et n'ont donc pas le droit de fléchir physiquement. Dans ce système en «sapin de Noël» (4-3-2-1) les trois milieux de terrain doivent évoluer assez haut et maintenir une pression constante. Les attaquants de soutien sont, quant à eux, chargés de l'animation et ne doivent cependant pas négliger le repli défensif. Face à Saint-Étienne, on a, par exemple, vu Wissam Ben Yedder redescendre d'un cran pour gêner les relances de l'adversaire et aussi participer activement à la construction du jeu. Il a touché 41 ballons, soit le double de l'avant-centre de pointe, Martin Brathwaite (20).
La défense doit gagner en sérénité
Dans cette configuration, le Danois est également très précieux. Son activité et son agressivité lui permettent de peser sur les défenses. Pris en étau entre Loïc Perrin et Florentin Pogba, deux «clients», Brathwaite s'est pourtant créé des opportunités intéressantes.
Au-delà de ses vertus offensives, ce schéma tactique est censé apporter plus de solidité défensive à l'équipe. Force est de constater que face aux Verts, l'arrière-garde a parfois «flotté». Malgré la belle prestation de Kana-Biyik dans l'axe, la défense a été malmenée sur les rares percussions des attaquants stéphanois. Le but encaissé (sur un corner, Perrin seul au point de penalty peut placer sa tête) illustre un certain manque de rigueur. Dominique Arribagé préfère cependant positiver : «Je suis plutôt satisfait de la performance défensive de mon équipe. Mais comme je suis perfectionniste, je trouve toujours des choses à corriger, à améliorer.»
Si, en effet, tout n'a pas été parfait dimanche contre Saint-Étienne, les raisons d'espérer une saison plus clémente que celle vécue l'an dernier sont nombreuses.
Le TFC passe la première
Le Toulouse football club a réussi sa première sortie au Stadium de Toulouse samedi soir Une victoire pleine de promesses, 2 buts à 1 contre l'AS Saint-Etienne. «C'était une belle fête pour un match du mois d'août. Les touristes étaient nombreux en tribune. Les joueurs ont répondu présent à l'image de Martin Braithwaite. C'est assez rassurant par rapport à l'année dernière. Cependant, je pense qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions», analyse Marco, un membre des Indian's de Toulouse. Menés au score, les joueurs de Dominique Arribagé ont su réagir pour l'emporter grâce à deux magnifiques coup francs de Braithwaite (26e) et Ben Yedder (53). «C'était un bon petit match. Nous sommes heureux de commencer par une victoire contre une équipe venue pour défendre. Maintenant, on ne peut pas tirer d'enseignements après cette opposition. La victoire s'est jouée à des détails», estime Ghislain, du site de supporters lesviolets.com. Ceux qui ont le plus séduit sont Kana-Biyik, Ben Yedder et Braithwaite. Le premier a rassuré les plus sceptiques grâce à son placement et son engagement physique. «Il a été énorme. C'est important d'avoir une personne de son niveau à ce poste. On espère qu'il continuera comme ça», souligne Ghislain. «Attention tout de même, il peine à confirmer chaque saison. Il est trop irrégulier», appuie Julien, un fan des Violets.
Les deux autres buteurs «forment un duo d'attaque complémentaire. Même si Wissamrisque de s'envoler vers l'Allemagne», dixit les amoureux des Pitchouns. Le fait marquant du match se passe à la 86e minute, lorsque Christophe Galtier mime une gifle en direction d'Aleksandar Pésic. «Le public était uni comme rarement pour que les Toulousains tiennent le choc. Cette ambiance était incroyable», conclut Ghislain.
